Dans la pénombre, un violon solitaire. Une mélodie du fond des âges, seule, simple et mélancolique s’élève… elle est rapidement accompagnée par un piano aux mille facettes !

Le duo prend vie, la lumière aussi, doucement, puis la musique rencontre le texte. Les mots, lumineux et fantasques du poète Christian Bobin, mais aussi ceux de Chaplin lui-même.

Au coeur du spectacle, deux pièces fameuses de l’histoire du cinéma :  Le Vagabond et L’immigrant, de Charlie Chaplin.

Dans ces deux films, c’est la même histoire : une solitude toute teintée d’âme gitane (incarnée par le personnage de Charlot), universelle et sans frontière, que nous connaissons tous en nous, est brutalement confrontée aux règles, lois et absurdités de ce monde… Âpreté, injustice, absurdité et comique se côtoient, dans une tendresse Chaplinesque naissante : en effet ces deux films sont les premiers où le drame s’allie à la comédie, ce qui sera ensuite la signature de ses grandes œuvres. 

 

Mais heureusement la force de vie est plus puissante que tout. La fête finale sera exubérante, tzigane, totale ou ne sera pas ! Le spectacle se termine par un moment de concert explosif, d’une joie sauvage et dionysiaque, à travers une pièce d’une virtuosité de haut vol pour violon et piano de Maurice Ravel.

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